Le groupe scolaire été édifié à partir de 1886. Dès 1875, le projet d’acquisition d’un enclos appartenant à Mr Noël a été évoqué en conseil municipal pour être affecté à une maison d’école. Le dit enclos situé à « la Penderie » a été acquis pour la somme de 2 800 francs. Dans les années 1950, le groupe scolaire qui était devenu trop exigu pour les 80 enfants fréquentant l’école du temps de la mine a été agrandi du côté est en construisant la cantine, une salle de classe et un appartement. L’ancienne classe du côté nord est devenue la mairie. Mais l’école existait bien avant.
En 1802 un document relate: « Pour parvenir le plus promptement possible à l’organisation des écoles, il est décidé que le nombre des écoles primaires du canton de Montsalvy reste fixé à six. Les lieux les plus convenables à leur emplacement sont: Montsalvy, Leucamp, Junhac, Cassaniouze, Labesserette et Marcolès. »
En 1832, le recteur de l’Académie Royale de Clermont donne à Leucamp l’autorisation d’avoir une institutrice. C’est Melle Cécile Dégla qui assurera la fonction en 1835. Un autre document relate: « A Leucamp, avant 1848, comme dans beaucoup d’autres localités, l’instruction était donnée par de vieilles filles déléguées par le curé pour enseigner la lecture, la prière et le catéchisme… Les locaux scolaires étaient défectueux. De vieilles maisons, petites, mal éclairées, plus mal aérées encore ont servi jusqu’en 1890, époque où il fut pris possession du groupe scolaire. » A son décès en 1862, Cécile Dégla est qualifiée de fille dévote. A Leucamp, l’école s’est faite d’abord dans la maison Pons, au milieu du bourg puis dans la maison Laroussinie, voisine de l’école actuelle.
En 1860, le conseil, après avoir examiné le vieux mobilier de la classe des garçons propose l’acquisition de nouveau mobilier pour 135 francs.
En 1874, le conseil propose de fixer à 80 francs, l’indemnité à accorder à l’instituteur dirigeant l’école du soir au cours d’adultes.
Les élèves enfants d’agriculteurs ne fréquentent, en général l’école, que de Toussaint à Pâques en effet cela coûtait aux parents; avant 1882, l’école n’était pas gratuite. Jusqu’alors les instituteurs sont peu payés, d’autant qu’il faut distinguer les instituteurs communaux, des instituteurs de hameau et les institutrices, ces dernières étant les plus mal payées. L’instituteur perçoit une somme modique de l’état à laquelle s’ajoute une participation tout aussi modique de la commune et une « rétribution scolaire » payée mensuellement ou annuellement par les familles.
Jusqu’à la fin des années 1960, la majorité des enfants fréquentaient l’école primaire jusqu’à 14 ans et passaient le certificat d’études. Le nombre de réussites à cet examen faisait la fierté des enseignants et de la commune surtout lorsque le premier prix du canton était obtenu par un enfant de la commune. Quelques enfants quittaient l’école après le CM2 pour entrer en 6ème à Montsalvy ou à Aurillac où ils étaient pensionnaires.
Voici le nom des instituteurs et institutrices qui ont été retrouvés et la date de leur installation: Meynial Antoine: 1848, Rouquet Antoine: 1850, Sacreste Pierre:1852, Caranobe Pierre: 1854, Labro Jean: 1872, Clermont: 1880, Gamel Pierre: 1891, Rouquet Guy: 1895, Terrisse Paul: 1909, Canet Joseph Germain: 1919. Dégla Cécile: 1835, Carles Sophie: 1850, Bonnet Justine: 1858, Astier Christine: 1862, Champeix née Aymérial: 1890.